Dernier billet avant le premier tour.

La dernière réunion. Coronavirus oblige . On ne se serre pas la main. On s’embrasse encore moins. Dans la grande salle des fêtes une dernière équipe présente son programme. Ce n’est pas celui pour lequel je voterai. J’ai déjà fait mon choix. Mais je n’ai pas senti cette présence lourde, cette haine qui se cache sous  des airs de « bienveillance ». 

Il n’y avait pas non plus les petits coups tordus, les allusions fétides, les essais de division.

J’ai écouté avec patience des femmes et des hommes développer un programme qui n’était pas mon choix.

Cependant je notais au passages quelques idées intéressantes parfois complémentaires.

Et aussi un dénominateur commun : l’envie d’en finir avec ce qui ressemble à un règne.

Demain il faudra je l’espère travailler ensemble, en tous cas ...à côté. 

Et j’ai nourri l’espoir que ça pourrait se faire sans cette ombre qui obscurcit tout, qui vampirise sa propre équipe , qui sème la division.

Il y avait là aussi quelques uns de mes anciens amis, hélas devenus étrangers pour un temps et même souvent hostiles.

Il reste à espérer que demain effacera les plaies d’une campagne...pour le plus grand bien du village que j’aime.

À pied je regagnais ma maison, parcourant une fois de plus les rues de mon village chéri, espérant retrouver le soin de le rendre plus beau. Le ciel était beau. Le temps était doux. Le bonheur de vivre en Provence.

Mon pays est en bataille. Un virus malfaisant l’a rendu immobile et craintif. 

Puisse une issue heureuse lui redonner la vie ! Que cet épisode-là soit pour lui leçon de sagesse !

Puisse un vote joyeux écarter pour toujours de mon village l’ombre pesante qui l’assombrit.